
La grande droguerie Lyonnaise patrimoine vivant et réussite commerçante au coeur de la ville
À Lyon, il est un commerce de quartier qui résiste à toutes les modes et mutations du retail : La Grande Droguerie Lyonnaise. Fondée en 1968, cette entreprise familiale devenue un réseau de 11 boutiques incarne une forme de résistance joyeuse. Celle d’un commerce de proximité, profondément ancré dans son territoire, qui a su conjuguer héritage, modernité et sens du service.

L’histoire débute en 1968, lorsque Christiane et Alain Chatraz, jeunes mariés, rachètent un petit local de 17 m² dans le 6ᵉ arrondissement de Lyon. Leur objectif est simple : trouver un commerce abordable pour démarrer une activité. Ils tombent sur « La droguerie des enfants du Rhône », rue de Créqui. Christiane s’y installe seule au comptoir, avant d’être rejointe par son mari dans les années 1980. Ensemble, ils bâtissent une relation de proximité avec la clientèle. Leur fils, Serge Chatraz, se destinait à l’agriculture. Mais en 1996, les ennuis de santé de son père changent le cours des choses : il reprend les rênes de l’affaire familiale.
Une renaissance née d’un pari modeste, nourrie par la passion et la rigueur
Formé au jardin chez Castorama puis chef de rayon chez Carrefour, Serge met à profit son expérience pour structurer le magasin, renouveler les stocks, optimiser la surface de vente… Il commence par ouvrir entre midi et deux, investit dans un ordinateur, récupère des présentoirs et sillonne les salons, brocantes et vide-greniers pour promouvoir ses produits.
« J’achetais des vieux objets, je les rénovais avec les produits de la boutique, et je faisais des démonstrations en direct. »
Ce marketing artisanal paie : la clientèle revient et l’enseigne retrouve de la vigueur.
« Dans nos drogueries, nous sommes avant tout des spécialistes : qu’il s’agisse d’un vêtement taché, d’un parquet rayé ou d’une pièce d’argenterie à raviver, nous avons toujours une solution.
Et dans le domaine culinaire, nous avons su devenir des référents tout aussi légitimes aux yeux des consommateurs. » Serge Chatraz
Une offre unique, héritée des magasins généraux d’antan
La Grande Droguerie Lyonnaise, c’est aujourd’hui plus de 450 000 références disponibles sur l’ensemble de son réseau. Cirage dans toutes les teintes, savons de Marseille authentiques, bicarbonate de soude, teintures, outils de bricolage, petit électroménager, papeterie, mercerie, entretien du cuir ou du marbre, accessoires de cuisine, produits de jardinage ou d’animalerie : la liste est infinie.
« Notre offre, c’est celle d’un magasin général hors alimentaire », résume Serge Chatraz. Et cette largeur de gamme exceptionnelle repose sur une conviction : il faut savoir stocker ce que les autres ne vendent plus.
De la petite droguerie au grand magasin
Ce point de vente, aujourd’hui le plus vaste du réseau, n’était à l’origine qu’une petite boutique. Il s’est agrandi au fil du temps par le rachat des commerces voisins : un petit bar, un salon de toilettage et un ambulancier.
Une expertise artisanale et des services sur-mesure
Loin d’être un simple revendeur, La Grande Droguerie propose une palette de services : découpe de bois, gravure, reproduction de clés, fabrication de tapis brosse et de paillassons sur mesure… Dans les ateliers situés à la sortie de Lyon, les commandes sont préparées à la journée. Un service apprécié des commerçants comme des particuliers.
La mercerie et la papeterie restent également très présentes, avec une sélection rigoureuse des meilleures marques françaises.
Une success story portée par une structure pensée pour durer
La force du réseau repose sur quatre piliers : ménager, quincaillerie, droguerie, jardin et animalerie. La rayon culinaire, notamment, tire aujourd’hui la croissance du groupe, porté par un engouement renouvelé pour les arts de la table et les ustensiles de cuisine. Pour répondre aux besoins, l’enseigne s’appuie sur sa centrale d’achat — l’Union des Drogueries Lyonnaises — et sur un partenariat stratégique avec Weldom. 70 % du chiffre d’affaires de la centrale provient du réseau de drogueries ; le reste vient de clients tiers, une part appelée à se développer.
Source : Magazine Home Fashion News – Septembre 2025 (HFN58)